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Photo du rédacteurFrédérique Camus

Réflexes archaïques - UNIMAN juillet 2023

La non intégration des réflexes archaïques est responsable d’environ 70% des difficultés scolaires. Ils ralentissent l’apprentissage, la compréhension et la concentration.


Les réflexes archaïques ou primitifs constituent une base essentielle à la construction de l’homme. Ils sont comparables à des échafaudages qui permettent au bébé de franchir graduellement les étapes de son développement neurologique, moteur, émotionnel et sensoriel.

Bien que chaque être humain soit unique, son développement suit un même cheminement dans un ordre précis.


Les réflexes archaïques forment une base pour la construction de nos comportements, de notre maintien postural, de nos émotions, de nos sensations, de notre réussite.

Les réflexes archaïques suivent un cycle d’intégration : chacun d’entre eux apparaît, s’active, avant de disparaître (s’intégrer) pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé.

Certains réflexes primitifs émergent au cours de la vie fœtale, d’autres s’activent pendant l’accouchement sous l’effet des contractions, les suivants apparaissent au cours de la première année de vie.

Chaque réflexe met en place des réactions instinctives qui sont la base des apprentissages.

À terme, ces réactions réflexes involontaires vont être appréhendées et explorées par le bébé jusqu’à ce qu’il en acquière la maîtrise. C’est par la répétition des mouvements que le bébé intègre cette capacité. Les bébés adorent répéter, répéter… et répéter encore les expériences.

Lorsque le mouvement est totalement contrôlé, le réflexe disparaît, il est dit « intégré ». Ce réflexe intégré cède la place au suivant, cet enchaînement permet des acquisitions de plus en plus sophistiquées.


La non-intégration d’un réflexe provoque une sorte de « parasitage » dans notre corps et notre cerveau.

Un réflexe non intégré surcharge le système nerveux et réduit les capacités d’apprentissage.

Surmonter un ou des réflexe(s) non intégré(s) demande un effort constant mobilisateur d’attention et d’énergie ; attention et énergie qui ne sont dès lors plus disponibles pour d’autres tâches….

L’apprentissage peut devenir source de stress, et sous stress les réflexes deviennent encore plus difficiles à contrôler ! C’est un véritable cercle vicieux…


Il existe 3 périodes cruciales dans l’intégration des réflexes primitifs :

La période intra-utérine : toute perturbation médicale ou émotionnelle peut impacter l’apparition et/ou l’intégration des réflexes : une grossesse pathologique, le stress, la posture…

L’accouchement : plusieurs réflexes primitifs participent à l’accouchement, toute entrave à ce processus naturel peut influencer l’intégration de ces réflexes : césarienne, déclenchement, forceps…

La première année de vie : tout ce qui gêne les mouvements ou l’ordre naturel de développement peut modifier la phase d’expérimentation et empêcher l’intégration des réflexes primitifs : parc, trotteur, transat, cosy, jupes pour le 4 pattes…

Autres causes : maladie, accident, toxines….


Pour bien se développer, un bébé doit suivre l’ordre d’évolution naturel de ses capacités. Il se mettra assis tout seul lorsque ses aptitudes motrices et ses chaînes musculaires seront prêtes.

L’étape du 4 pattes est capitale pour les apprentissages et la concentration, elle conditionne la capacité du cerveau à mettre en relation le cerveau droit et le cerveau gauche.

Le bébé doit être capable de se redresser par la position du « chevalier servant » avant d’explorer l’étape de la marche.


L’intégration des réflexes archaïques agit sur 3 sphères fondamentales :



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